""Le colonel qui tire à vue sur les policiers""

Le 11 décembre 2014 par Julien Diaz .

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Il faudrait "un policier et demi, voire deux, pour accomplir le travail d’un gendarme". C’est le postulat du colonel Michel Goya qui défendait l’absence de syndicats chez les militaires devant la Commission de la Défense de l’Assemblée nationale, mercredi 19 novembre. Pour lui, une "syndicalisation" induirait un coût supplémentaire pour obtenir "une efficacité équivalente."


L’absence de syndicats chez les militaires a valu à la France une condamnation par la cour européenne des droits de l’Homme, le 2 octobre.    """


Le colonel Goya, chef du bureau Recherche au centre de doctrine et d’emploi des forces de l’armée de terre, assure qu’il existe une "différence de traitement" entre les gendarmes et les policiers : "Quand on a vu comme moi, pendant les événements en Nouvelle-Calédonie dans les années 1980, des gendarmes mobiles loger sous des tentes à côté de l’hôtel où résidaient les compagnies républicaines de sécurité (CRS) qui remplissaient les mêmes tâches qu’eux, on peut le concevoir", a-t-il expliqué. Ajoutant qu’il avait été "sidéré" après avoir constaté que "tous les policiers s’arrêtaient de patrouiller entre une heure à deux heures du matin pour respecter la pause syndicale".


Mercredi 10 décembre, le syndicat de police Alliance s’est dit lui aussi "sidéré" par les déclarations du colonel Michel Goya, un homme "qui n’a sans doute jamais mis les pieds dans un service de police pour débiter un tel tissu d’inepties". Le syndicat demande au ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve de "réagir publiquement et fermement" devant ces propos "dégradants voire outrageants.""""


Source : http://www.lcp.fr/actualites/politique/166359-le-colonel-qui-tire-a-vue-sur-les-policiers


http://www.assemblee-nationale.fr/14/cr-cdef/14-15/c1415023.asp#P3_69

http://lavoiedelepee.blogspot.fr/2014/12/mais-que-fait-la-police.html

Suite à l'article ci-dessus le Colonel Goya a fait une déclaration relayée par le service de Presse  de l'Armée de Terre :

Extrait :

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Des propos « à titre personnel »

M. Goya, spécialiste d'histoire militaire et de l'analyse des conflits, a notéce  jeudi, dans une déclaration rendue publique par le service de presse de l'armée de Terre, qu'il s'était exprimé « à titre personnel » et regretté une comparaison qui « n'avait pas lieu d'être ». « Mes propos révélaient mon sentiment particulier sur les conséquences éventuelles que pouvaient avoir sur les armées l'introduction d'associations à caractère professionnel », a-t-il dit. « Si les représentants syndicaux de la police nationale ont été blessés, j'en suis désolé », a-t-il ajouté."""""

http://www.ouest-france.fr/forces-de-lordre-un-gendarme-vaut-il-un-policier-et-demi-voire-deux-3045291

Publié par: Michel Munier



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Du coté d’Alliance police nationale (CFE-CGT), extrait du communiqué en réaction aux propos du colonel Goya :



De son coté, la CFDT Intérieur condamne par communiqué les paroles « clivantes et stigmatisantes » du colonel Goya :

La CFDT Intérieur est consternée par ces déclarations provocatrices, ineptes et totalement infondées. 

Quant au syndicat SGP/Police (Force ouvrière), il a choisi de traiter du sujet par un dessin humoristique qui, même si la mention « Toute ressemblance avec une personne existante ou ayant existé ne serait que pure coïncidence » , reste de mauvais gout et donne une piètre image du syndicalisme."""""

Source : http://www.armee-media.com/2014/12/14/les-syndicats-de-police-nont-pas-du-tout-apprecie-les-declarations-du-colonel-michel-goya/

"ALLIANCE POLICE NATIONALE ne peut que se féliciter que ce colonel ait compris que les syndicats cherchent à améliorer les conditions de vie des agents. En une phrase, ce colonel résume à merveille la position d’un certain nombre d’Officiers de l’armée et de la Gendarmerie, plaçant généralement l’efficacité opérationnelle bien au-dessus des conditions de vie des sous-officiers et des soldats ! C’est bien en raison de la généralisation d’un tel état d’esprit parmi les Officiers de la Gendarmerie que la présence de syndicats est plus que jamais nécessaire…"

On ne choisit pas de devenir gendarme ou policier si on privilégie son confort personnel au détriment du service public. Bien sûr, la qualité de vie des agents et de leurs familles (surtout en gendarmerie) c'est important. Mais on ne fait pas ces métiers si on veut faire 35 heures par semaine et si on ne veut pas travailler la nuit ou le week-end. C'est un peu comme si quelqu'un qui s'évanouit à la vue du sang choisissait de devenir boucher et demandait qu'on supprime le sang dans sa profession.

Quant à l'opposition officiers/sous-officiers développée dans l'article, elle traduit bien les frictions perpétuelles entre les différents syndicats de police qui ne s'accordent que pour dénoncer les "avantages" des gendarmes.

Entre démagogie, hypocrisie et incompétence, je n'arrive pas à choisir le qualificatif adéquat pour l'auteur de ces lignes.